Quelques chiffres
En France, l’Enseignement catholique associé à l’État par contrat scolarise un élève sur cinq. Les établissements sous contrat représentent 7.364 unités pédagogiques (source : ECA, février-mars 2019). Les établissements qui relèvent de l’Éducation nationale sont associés à l’État par la loi Debré de 1959. Ceux qui dépendent du ministère de l’Agriculture sont associés à l’État en vertu de la loi Rocard de 1984.
Reconnus par les évêques des diocèses où ils sont implantés, ces établissements relèvent soit d’une tutelle congréganiste, pour un tiers des élèves, soit d’une tutelle diocésaine.
A la rentrée de 2018, près de 2.100.000 élèves étaient scolarisés dans l’enseignement catholique sous contrat :
- 862.000 en premier degré
- 1.192.000 en second degré et post-bac
- 46.000 dans l’enseignement agricole.
Un peu plus de 137.000 enseignants sont affectés dans l’enseignement catholique sous contrat, hors enseignement agricole.
La visée de l’enseignement catholique
L’Enseignement catholique en France est régi par le Statut de 2013, adopté par la Conférence des évêques de France le 18 avril 2013 et modifié par l’Assemblé plénière de la Conférence des évêques de France le 7 novembre 2018.
Il reconnait que « la dignité de la personne humaine fonde pour tous les hommes un droit à l’éducation » (article 1).
« L’éducation se conforme à la vocation personnelle et sociale des hommes en leur permettant de grandir dans l’amour et la vérité et ainsi, d’accéder à une vie pleine et libre, une vie digne de l’homme (Concile Vatican II, Gaudium et Spes n°9 §33) » (article 2).
Le Statut de l’enseignement catholique évoque à plusieurs reprises la formation intégrale de la personne. Il s’agit bien, dans la vision catholique de l’éducation, « de permettre d’accéder à une vie pleine et libre », de rechercher et de favoriser l’unité de la personne, en ayant conscience que tout acte éducatif met en jeu toutes les dimensions de l’être.
Le développement intégral de la personne implique un travail d’unification de la personne, de recherche de cohérence.
Ce développement passe nécessairement par la relation aux autres : les parents, premiers responsables de l’éducation de leurs enfants, la communauté éducative, les élèves, etc. Accéder à une vie pleine et libre, une vie heureuse, nécessite une éducation à la relation.
Former des hommes et des femmes pour les autres et avec les autres, tel est le but ultime de l’éducation, selon les termes du Père Arrupe puis du Père Kolvenbach, qui furent Pères Généraux de la Compagnie de Jésus. Cette expression lucide et prophétique (Intervention du Père Général Arturo Sosa SJ au Congrès international des délégués à l’éducation, JESEDU Rio 2017) rejoint et complète la visée éducative de l’enseignement catholique en France.