Prier avec le pape
« Le monde a besoin de volontaires et d’organisations qui veulent s’engager pour le bien commun. Oui, « engagement », c’est le mot que beaucoup veulent aujourd’hui effacer. Et le monde a besoin de volontaires qui s’engagent pour le bien commun. Devenir volontaire de la solidarité est un choix qui nous rend libres. Il nous rend ouverts aux besoins des autres, aux exigences de la justice, à la défense des pauvres et au soin de la création. Devenir volontaire, c’est être des artisans de la miséricorde : avec nos mains, nos yeux, notre ouïe attentive, et avec notre proximité. Et devenir volontaire, c’est travailler avec les personnes que l’on sert. C’est travailler non seulement pour les personnes, mais avec les personnes. Le travail des organisations humanitaires est beaucoup plus efficace lorsqu’elles travaillent ensemble et de concert avec les gouvernements. En travaillant en coordination, malgré le peu de ressources dont elles disposent, elles donnent le meilleur de soi et réalisent le miracle de la multiplication de l’espérance. Et nous avons tellement besoin de multiplier l’espérance ! Prions pour que les organisations et associations de promotion humaine trouvent des personnes désireuses de s’engager pour le bien commun et recherchent des modalités de collaboration toujours nouvelles au niveau international. »
L’édito du P. Daniel Régent sj
Beau et vaste chantier que l’intention proposée par le pape ce mois-ci de prier pour les éducateurs. Ce seul mot traverse les réalités sociales et humaines. Il n’y a pas besoin d’être enseignant, professeur, éducateur spécialisé, parent pour se sentir concerné. Chacun dans son métier, son activité associative, ses loisirs, peut se trouver en position d’éducateur ; il transmet à d’autres une compétence, une sagesse, un encouragement, un émerveillement, une ouverture transcendante au beau, au bon, au bien qui stimule la vie autour de soi.
Pour le pape, l’éducateur est d’abord un témoin crédible qui a expérimenté en vérité ce qu’il transmet. Ainsi, il ne s’arrête pas aux compétences techniques nécessaires, il vise plus haut, un bien plus universel : comment une relation entretenue avec des gens, un objet, un art, toute activité intellectuelle ou manuelle, peut être source de fraternité, de joie partagée, de créativité. Les concours et les compétitions qui stimulent la performance, l’excellence, peuvent aussi être au service d’une estime mutuelle, s’ils ne sont pas dans la perspective essentielle de dominer ou d’humilier.
L’attention aux jeunes les plus vulnérables est donnée comme un repère pour vérifier la qualité de l’attitude éducative. L’éducateur peut chercher sa propre satisfaction en s’occupant des ‘meilleurs’, qui renverront une image gratifiante du travail accompli. Les plus faibles décodent cette attitude comme un rejet vis à vis d’eux. Que pourront-ils apporter à cette œuvre collective qui demande de la réciprocité ? Parfois, ce sera un simple sourire au milieu des épreuves. Cadeau admirable.
Lire la suite de l’édito du P. Daniel Régent sj, directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape en France